Que ce soit dans des articles ou dans des échanges, nous pouvons nous rendre compte qu’il y règne souvent une confusion entre la complexité (qui est complexe, avec un ordre de degrés de liberté très élevé) ) et le compliqué ( qui est difficile à comprendre ). Cette confusion peut se révéler extrêmement couteuse pour une entreprise.
Regardons d’abord les deux concepts un à un.
1) Le Compliqué : un exemple facile à comprendre (donc simple ! ) est le cockpit d’un Concorde :
Nous voyons ici d’innombrables boutons, voyants, écrans et appareils de mesures. C’est compliqué parce que difficile à comprendre…. mais avec du temps, de la formation et de l’entrainement, un pilote de ligne va pouvoir « maitriser » tout cela.
Maintenant, le deuxième concept
2) le complexe : Un exemple parlant est le plat de spaghetti.
Nous voyons ici le moteur de la complexité au travail. Deux assiettes de spaghettis ne se ressemblerons jamais, chaque assiette sera différente des autres…. Pourquoi ? Parce que le degré de liberté qu’ont les spaghettis pour s’ordonner est quasi infini. Même en se formant et s’entrainant longtemps, aucune personne ne pourra « maitriser » le cheminement de l’ensemble des spaghettis d’un plat qui lui sera servi. Ce sera chaque fois nouveau, contrairement au cockpit d’avion qui lui est répétitif.
Nous avons vu la complexité augmenter de façon drastique ces dernières années. Dans un modèle très taylorien (mode 0, avec comme valeurs l’ordre et le contrôle) qui a duré plusieurs décennies après la 2e guerre mondiale, les choses étaient assez facile à maitriser/contrôler par des manager aguerris à l’utilisation de leurs nombreux outils et approches. Les choses étaient simples (« Ah le bon vieux temps ! » diraient certains).
Avec l’augmentation du degré de liberté dans tous les domaines, les systèmes simples au départ sont devenus de plus en plus complexes…. et la réponse qui paraissait évidente pour les opérateurs en charge du management, a été d’augmenter la complication des systèmes de contrôle pour tenter de s’adapter à l’augmentation de complexité du monde dans lequel nous vivions : les système d’informations associés se sont donc compliqués à vue d’œil….. mais plus ils devenaient compliqués… moins il y avait de contrôle…… Il y avait confusion entre complexe et compliqué !
Le tableau ci-après donne une vue synthétique des choses :
Concept | Opposé | Réponse |
Compliqué | Simple | Simplification |
Complexe | Élémentaire | Mindset systémique |
Voici le résultat d’une simplification : le cockpit d’un Airbus A 380 :
Nous voyons dans ce tableau qu’une recherche de simplification n’est pas la réponse à un système complexe… et ne le « résoudra » donc pas. Par contre, simplifier est une excellent approche envers les systèmes (de contrôle) qui avaient été compliqués de façons inappropriées dans une tentative de « contrôle » de la complexité. La « mauvaise » nouvelle est que la complexité ne se « contrôle » pas….. cela va être à nous, à nos système de s’adapter (au sens darwinien du terme) y compris pour survivre et continuer de se développer.
Un premier conseil : évitez de chercher à simplifier pour vous adapter à la complexité : ÇA NE MARCHE PAS ! Mais chercher à simplifier pour réduire tout ce qui est compliqué dans votre entreprise.
Concernant la complexité, la façon ad hoc d’y répondre ( pour s’y adapter, la complexité est insoluble nous l’avons déjà dit plus haut ) va donc être la mise en place d’un contexte qui va permettre au mindset systémique de se développer, avec tous les ingrédients qui commencent tout doucement à être connus (individuellement en général) :
– Intelligence collective systémique ( http://www.jfinsights.com/quatre-generations-d-intelligence-collective/
– Intelligence relationnelle systémique ( http://www.jfinsights.com/intelligence-relationnelle-systemique-transformer-face-du-leadership/ )
– Fonctionnement systématiquement systémique (travail en micro-boucles test-correction rapides / agilité)
– Manager et Dirigeant utilisant le MasterMind génératif (http://www.jfinsights.com/codeveloppement-versus-mastermind/
– Gouvernance de type sociocratique (holacratie) ou démocratie stratifiée..
– Responsabilité ( réponse-habilité ) puis émancipation (empowering) et enfin autonomie (capacité à gérer soi-même ses propres inter-dépendances)
Le passage d’une entreprise plus ou moins « traditionnelle » va demander des actions en cinq points décrits dans le plan C du billet :
http://www.jfinsights.com/conduite-du-changement-trois-approches-resultats-tres-differents/
JFInsights a les compétences, l’expérience et les ressources pour vous accompagner sur le chemin du mindset systémique : consultez-nous maintenant !
Email : jacques@jfinsights.com / Mobile : +33 6 38 76 68 19
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