Créativité, tout comme innovation, sont des mots très à la mode en ce moment dans les entreprises. Peut-être est-ce la digitalisation, et son pendant, l’ubérisation, qui pousse les entreprises à axer sur la créativité ?
De nombreuses approches existent depuis des décennies dans ce domaine : le « remue méninge » (brainstorming) date de la fin des années 30 …. La littérature sur le sujet est nombreuses, tout comme les experts (consultants ou coaches) qui se proposent de vous accompagner dans ce domaine.
Quel est le point commun des diverses approches pour développer la créativité ? La mémoire … donc le passé ! Si l’on y regarde de près, la plus grande partie des outils dits « de créativité » sont basés sur une réorganisation différente des éléments du passé. Nous sommes donc plus dans une approche de changement que de transformation (créativité disruptive).
Un billet sur le changement versus transformation
Des exemple de disruptions ?
- Un papillon n’est pas une chenille améliorée …
- Une ampoule à incandescence n’est pas une bougie améliorée…
- Une automobile n’est pas une calèche améliorée …
- Un avion n’est pas un dirigeable amélioré …
- Le numérique en audio-visuel n’est pas de l’analogique amélioré …
- AirBnB n’est pas de l’hôtellerie améliorée …
Albert Einstein nous dit la chose suivante : « L’innovation n’est pas le produit d’une pensée logique, mais son résultat est lié à une structure logique. » ….. l’innovation étant la suite « logique » de la créativité.
Une des méthodes pour développer la créativité est d’utiliser la stratégie employée par Walt Disney et appelée « imagineering ». Elle a été modélisée par Robert Dilts et se découpe en trois phases:
- Phase de créativité pure
- Phase d’étude de réalisation du projet
- Phase de la critique constructive du projet
Des outils de coaching et de PNL de 2e génération vont permettre de mettre en oeuvre de façon optimale le processus qui va passer du point 1) au point 2) puis au point 3) avec une rétro-action circulaire vers les point 2) récurente jusqu’au niveau d’exigence de résultat désiré. La « stratégie de génie » spécifique à Disney est évoquée par Robert Dilts (en anglais) ici : Disney Imagineering – Dilts . Cette méthode permet de mettre en oeuvre de la créativité « linéaire » (amélioration) et, dans certains cas, de la créativité disruptive.
Cette approche peut également être utilisée pour faciliter de la créativité disruptive. Pour ce faire, nous allons dans ce cas utiliser une approche dite Essentielle (générative) , approche où les participants sont amenés dans un état Essentiel (que l’on appelle aussi le flow, la Présence au Présent, etc …. voir : les niveaux logiques revisités ), état d’où va pouvoir surgir dans la conscience des participants, dans la phase 1), des solutions disruptives, sans aucune relation avec le passé ou la mémoire. Un billet sur le Coaching Essentiel est disponible en cliquant sur le lien. Coaching Essentiel
Comment fonctionne précisément ce mode Essentiel (génératif) ? Il semble un peu prématuré d’avancer une théorie scientifique sur le sujet, une piste serait dans l’inconscient collectif de Carl Gustav Jung (en gros l’intelligence collective systémique de l’humanité …). A noter que le mode génératif fait partie du niveau d’existence/conscience Turquoise (4.0) qui suit le niveau Opale/Jaune dont parle Frédéric Laloux dans son ouvrage « Reinventing organisations ».
Edit de janvier 2019 : le coaching Essentiel s’appuie sur les niveaux logiques Essentiels ( de l’Essence) et plus sur les niveaux existentiels, voir le billet : Les niveaux logiques revisités .
Une vidéo montrant l’approche générative avec l’IC
A noter que le fait d’appliquer le mode Essentiel/génératif aux équipes favorise et crée la sérendipité tant recherchée !
Un exemple frappant de ce type de phénomène partagé se passa dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où le français Charles Cros déposa son idée de paléophone (gramophone) quelques mois avant le brevet de Thomas Edison, alors que ni l’un ni l’autre n’était au courant des travaux de l’autre …. voir article sur la découverte de Charles Cros
Un autre exemple de fonctionnement « intuitif » de la générativité : Mozart ! de nombreux artistes arrivent à cet état, parfois en employant des substances plus ou moins « licites » …
Alors quelle approche pour développer la créativité… et l’innovation ?
Les approches classiques sont tout à fait appropriées pour les évolutions …
Par contre, pour aller dans la créativité disruptive, surtout avec efficience, l’approche de type Imagineering en mode génératif est une solution des plus appropriées, surtout quand le temps est un enjeu !
Vous avez des questions ou des situations particulières ? Pensez à nous questionner !
3 Comments
Bonjour
Votre billet présente les approches de créativité de façon extrêmement réductrice , les cantonnant au Brainstorming - C'est avoir une culture sur le champ de la créativité bien maigre pour quelqu'un se prétendant spécialiste du champ - Il semblerait que vous ignorez totalement des approches telles que :
- le concassage et l'altération( dont l'approche de l'Océan Bleu), les connexions forcées, le rêve éveillé dirigé et le pensée magique, les approches de détour vers l'imaginaire via la peinture, le modelage, le protocepting, la visualisation créatrice, ... toutes ces approches permettant justement de sortir de la pensée linéaire .... et qui n'ont pas attendu ni la théorie "U" ( pensée générative), ni la mode de la pleine conscience pour faire leurs preuves. Guy Aznar en France a été un des précurseurs de ces approches d'éloignement créatif extrême faisant appel aux ressorts de l'imaginaire et de l'insconscient, permettant cette errance dans le "sfumato" cher à Léonard de Vinci, intitulant cette approche "la créativité sensible" par "opposition" aux approches de créativité dynamique plus classiques. De grâce, arrêtez le "creativity bashing" en ne le réduisant qu'au brainstorming ( qui, par ailleurs , s'il est très bien animé par des animateurs bien formés, permet de créer ce champ génératif du fait d'un bombardement et d'une sorte de "saturation" du cerveau qui le fait "débrancher" du réel et du passé, pour le brancher dans un autre territoire du cortex préfrontal) et en lui opposant des approches soit disant nouvelles et révolutionnaires que les experts en créativité enseignent et pratiquent depuis bien longtemps (y compris la stratégie créative de Walt Disney).
cordialement
Isabelle Jacob
Isabelle
merci pour votre commentaire développé. L'objet du billet était d'aller dans les deux extrémités et pas d'être exhaustif...
De tout temps il y a eu des approches permettant de "sortir" de sa machine mentale (Systèmes 1 & 2 de Kahneman), y compris avec des produits hallucinogènes ....
Bien @ vous
Jacques
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