Il y a quelques mois, j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’échanger avec le Directeur de l’Innovation d’un grand groupe du CAC 40. Je lui parlais de développer l’innovation de rupture dans son entreprise. Sa réponse m’a assez surpris! Il m’expliquait qu’il était tout à fait d’accord avec moi, mais que sa Direction Générale se concentrait principalement sur deux indicateurs :
- l’EBIT
- le cours de bourse de l’action
Et comme la progression de ces deux indicateurs était excellente depuis trois ans, la DG se contentait de continuer de faire de l’innovation incrémentale.-
La notion de rupture est parfois assez difficile à évaluer.
De notre point de vue, l’arrivée des plateformes (Uber, AirBnB, etc.) ne sont pas réellement une rupture : l’intermédiation commerciale existe depuis des siècles, le numérique l’a juste rendu plus rapide, plus pratique et adapté au niveau du “village mondial”.
Voyons quelques innovations de rupture :
- Un papillon n’est pas une chenille améliorée (une innovation naturelle…)
- Dans le monde de l’audio et de la vidéo, le numérique n’est pas de l’analogique amélioré.
- Le cloud n’est pas du stockage local amélioré
- une automobile n’est pas une calèche améliorée
- Un avion n’est pas un dirigeable amélioré
- etc.
Dans notre approche de l’innovation de rupture, nous avons commencé par faire de la méta-innovation, de l’innovation de l’innovation. Amener une percée dans le domaine de l’innovation.
Nous avons d’abord commencé à nous intéresser aux freins à l’innovation (https://www.jfinsights.com/innovation-supprimons-deja-les-freins/ ) :