Nous avions déjà, dans un précédent article sur le Mindfulness 1.0, évoqué l’origine « ancestrale » ( 2 500 ans) des techniques de méditations en vue d’atteindre cet état de mindfulness ( « pleine conscience). Il existe bien sûr beaucoup de types de méditations, et nous allons dans ce billet, comparer plus particulièrement l’approche ancestrale la plus connue et apportée par la pensée bouddhiste ( se situant dans le niveau d’existence « violet » de le modèle de la Spirale Dynamique, niveau le plus rependu à cette époque, surtout en Inde ) et une approche des plus récente (une à deux décennies), que nous appellerons Conscience Intégrale, apparue bien plus récemment, et qui est présente quand nous sommes dans un état dit génératif (mindfulness 2.0) auquel nous y ajoutons l’Intelligence du Coeur, ce qui nous fait entrer dans le Heartfulness ( mindfulness 3.0 ?)

Méditation Bouddhique

Cet article s’appuie entre autre sur les travaux du Dr Stephen Gilligan (dont sa thèse de doctorat de 1987), qui a eu comme professeur et mentor Milton Ericsson, ainsi que sur le modèle de la Spirale dynamique (Graves, Beck & Cowan).

Si nous étudions un peu les différentes techniques de « méditation » à l’aune de ce que la neuropsychologie moderne nous a appris, nous voyons que la méditation « ancestrale » était, en son temps, un moyen de développer (voir sur-développer pour des application de guérison de type chamanique) l’utilisation de notre cerveau ( limbique à l’époque) droit.

Le cerveau droit nous apporte plein de « bonnes » choses :

• L’intégration : donc la connexion aux autre et à la nature (animaux, végétaux, etc..) dans notre environnement proche.
• La compassion et l’empathie.
• Est responsable de la conscience primitive (le violet de la SD) qui par contre amène à un changement lent des choses (ce qui n’était pas un problème il y a deux millénaires).

C’est cet état de conscience « primitif » que nous retrouvons dans le mindfulness à base de méditation et qui nous donne de l’intégration (connexion aux autres et à la nature qui nous entoure) par contre SANS la conscience de soi (qui viendra ensuite avec le niveau « rouge » de la SD et l’entrée en scène du limbique gauche).

Ian McGilchrist nous parle du cerveau droit (primitif) de la manière suivante :

Le cerveau droit amène un monde d’individus changeants, évoluants, interconnectés, implicite, incarnés, des être vivants dans le contexte d’un monde vivant, mais dont la nature des choses n’est jamais pleinement appréhendables, jamais parfaitement connus, et dans ce monde, il existe un certain niveau de relation. ( 2009 : 174)

NB : A noter que le cerveau droit nous apporte aussi la « wholeness » dont Frédéric Laloux nous parle dans son ouvrage « reinventing organisations »….

Le travail actuel sur le développement du cerveau droit et de sa connection avec le cerveau gauche nous permet de passer d’un niveau « orange » de la SD ( et son égocentrisme exacerbé ) à un niveau « vert » (et son approche communautaire dont nous voyons l’ancêtre, sans la conscience individuelle, entre autre dans les peuplades primitives)

La méditation bouddhique a été crée il y a environ 2 500 ans, à une période de notre histoire où la vie était rythmée par la nature : jour/nuit, saisons, années, générations (conseil des anciens qui dirige la vie de la tribu). Or il est évident que la lenteur d’action du limbique droit n’est plus du tout adapté à la vie VICA (Volatile, Incertaine, Complexe et Ambigüe) et hyper rapide que nous expérimentons actuellement !!!

Un autre point concernant la méditation, c’est que c’est un état non permanent (même si l’objectif ultime est de pouvoir qu’il le soit), et surtout PASSIF. A ma connaissance, et pour la grande majorité des pratiquants, l’activité de méditation est exclusive à toute autre activité demandant un tant soit peut de concentration, minutie ou engagement. Elle est surtout utilisé de nos jours (et avec un certain succès de type « thérapeutique », y compris mesurable scientifiquement parlant) pour pouvoir sortir de notre excès d’utilisation de notre cerveau gauche (arrivé avec que le niveau « rouge » de la SD) pour aller développer aussi la partie droite de notre cerveau, actuellement très sous l’empreinte « scientifique » (« orange » de la SD) de notre cerveau gauche.

D’autre approches sont également utilisées pour refaire travailler notre cerveau droit :

• la facilitation graphique.
• Les divers jeux (serious games, etc …).
• L’écoute de la musique, de la poésie ….
• La danse ou les expressions corporelles.
• La pratique du chamanisme.
• La pratique de disciplines comme le yoga, Tai Chi, etc…
• L’usage d’un certain nombre de pratiques de développement personnel.
• La pratique de l’art sous toutes ses formes (chant, théâtre, jouer de la musique, écrire de la poésie, etc….)

La Conscience Intégrale (fin du XXe, début du XXIe siècle, décrite aussi par Wilber ) s’appuie de son côté sur une approche holistique (« turquoise » en SD) qui à première vue, et à priori, semble très similaire à du « violet » (voir à ce sujet le film « Avatar » qui mélange avantageusement les deux niveaux d’existences).

L’approche de transe générative ( 3e génération de transe) qui permet de tendre vers cette Conscience Intégrale en lui ajoutant tout simplement la relation cardiaque. Cette conscience intégrale possède déjà un premier point positif très important et très crucial dans le monde de l’entreprise par exemple :

• Il est déjà un état ACTIF,
• Il est très bénéfiquement appliqué en même temps qu’une activité économique et/ou professionnelle ou même à une activité sportive (elle va plus loin dans la « zone » que les approches de type relaxation pure).

Cet état intégral, qui peut devenir permanent, s’appuie sur tous les trois centres d’intelligences de l’être humain :

• Le cerveau capital (la tête) : reptilien + limbique (gauche + droit) + cortical (gauche + droit) + préfrontal
• Le cerveau cardiaque
• Et cerveau entérique (avec ses quelques 200 millions de neurones)

Les trois centres fonctionnent en symbiose et synergie… pour générer cette Conscience Intégrale, ce « champ de Conscience subtil, sans contenu et non réactif » comme le décrit Stephen Gilligan.

Une vidéo de Stephen Gilligan à propos de la transe générative ICI

Pour résumer les différences fondamentales entre un mindfulness créé par un état méditatif et celui généré par la Conscience Intégrale, je vous invite à vous reporter tableau suivant:

Nous voyons que l’approche de Heartfulness / Conscience Intégrale ( Mindfulness 3.0 ) est non seulement plus adapté au monde actuel et donne des résultats plus rapide que des approches ancestrales. Elle est également opérationnelle 100% de notre temps d’éveil, et ce en toutes circonstances !

Il est très agréable et fort romantique  de faire une promenade en calèche à titre privé dans une ville touristique  et cela peut attirer de nombreux adeptes. Néanmoins, les personnes en recherche de performance, d’efficience, de rapidité de mise en œuvre opérationnelles, y compris dans le domaine professionnel, se tournerons plus naturellement vers un approche de type Conscience Intégrale / Mindfulness 3.0.

PS: pour les personnes déjà habituées à l’état génératif, aller vers l’état intégrale est un jeu d’enfant, il suffit tout simplement d’y ajouter la relation au champ du Cœur, qui permet cette connexion universelle qui va bien au-delà d’une connexion au champ effectuée par notre cerveau droit…

Jacques FUCHS

Accompagner la transmutation en douceur des individus et des organisations dans la facilité et la célérité. 

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